samedi 21 janvier 2012

Les Liaisons Dangereuses

C’est probablement générationnel, mais quand j’entends « Les Liaisons Dangereuses » je ne pense pas au roman épistolaire écrit par Pierre Choderlos de Laclos et publié en 1782, je ne pense pas non plus au film de Roger Vadim avec Jeanne Moreau et Gérard Philipe (1960), non, je pense à celui de Stephen Frears avec Glenn Close, Michelle Pfeiffer et bien sûr John Malkovich (1988). Alors quand j’ai vu qu’une pièce « Les Liaisons Dangereuses » était montée à Paris et mise en scène par John Malkovich, j’étais déjà conquis. Quelques recherches m’indiquent une mise en scène dépoussiérée, alors j’ai hâte de voir le résultat.

vendredi 13 janvier 2012

Anaisthêsia, délit de faciès ?

Désiré Saint-Pierre est un flic noir dans un commissariat blanc, vit dans une cité où aucun blanc n’aime mettre les pieds et est très en vue pour être l’icône de l’intégration en étant projeté sur le devant de la scène sur le dossier d’une serial killeuse blanche.

Bon d’accord, c’est simpliste, d’autant que Désiré à eu un grave accident de voiture qui l’a laissé défiguré, certes, mais surtout totalement insensible à la douleur, ce qui ajoute encore à la caricature en noir et blanc d'Antoine Chainas.
Pourtant, la lecture d'Anaisthêsia, roman très noir, réserve quelques surprises. Les premières pages nous arrivent en pleine tronche sans aucun repère temporel ou géographique. Le narrateur débite des phrases d’une froideur clinique qui listent des points de règlement appartenant vraisemblablement à la médecine légale à tel point que j’ai cru pendant quelques pages qu’il s’agissait d’un roman d’anticipation (et je l’ai même terminé sans vraiment avoir la certitude que ce n’est pas le cas), tout comme je ne sais toujours pas dans quelle ville l’action se situe (voire même dans quel pays) !

mardi 3 janvier 2012

Lune Sanglante, j’ai rendez-vous avec la lune

Après une première expérience avec « le Dahlia Noir », j’étais impatient de m’attaquer à la « Lune Sanglante », mon deuxième James Ellroy. D’emblée, on retrouve le style nerveux et précis du précédent opus, mais avec encore plus de noirceur et de violence. Les premiers chapitres, parfois à la limite du supportable, s’enchainent comme un ensemble de nouvelles qui me laissent sur ma faim. Où veut-il en venir ? Dans quel méandre de la noirceur de sa folie créatrice veut-il nous emmener ?