mardi 3 janvier 2012

Lune Sanglante, j’ai rendez-vous avec la lune

Après une première expérience avec « le Dahlia Noir », j’étais impatient de m’attaquer à la « Lune Sanglante », mon deuxième James Ellroy. D’emblée, on retrouve le style nerveux et précis du précédent opus, mais avec encore plus de noirceur et de violence. Les premiers chapitres, parfois à la limite du supportable, s’enchainent comme un ensemble de nouvelles qui me laissent sur ma faim. Où veut-il en venir ? Dans quel méandre de la noirceur de sa folie créatrice veut-il nous emmener ?
J’avoue être presque déçu. Puis petit à petit, le récit gagne en densité et perd de sa violence. On rentre dans la vie des personnages, dans leurs faiblesses, leurs blessures qui font leur force, on sent venir l’affrontement final entre le tueur déjanté ancien souffre douleurs dans sa jeunesse et le flic borderline, trop intelligent pour être crédible. Finalement, c’est un roman noir très classique d’une efficacité remarquable qui offre du grand spectacle. Premier volet d’une trilogie (suivi de « À cause de la nuit » et de « La Colline aux suicidés »), j’ai très envie de poursuivre l’expérience.

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