lundi 11 juin 2012

Un traitre à notre goût, à vous de voir...

Qui n’a pas entendu parlé de John le Carré !? Ce mythe du roman d’espionnage anglais avec ce curieux patronyme français !? Jusqu’ici, je n’ai encore rien lu de lui, juste vu quelques films adaptés de ses romans, alors quand j’ai vu fleurir des affiches avec son dernier roman, « Un traitre à notre goût », je me suis dit que l’occasion fait le larron et même pour être tout à fait honnête je pensais que John le Carré était un auteur des années 60-70 aux grands moments de la guerre froide.

Sans référence de roman d’espionnage, et plus habitué aux RomPol (oui je sais, je me suis lancé dans les néologismes bobo), je suis d’abord surpris par le rythme. C’est lent, très lent. L’intrigue se met en place, comme si de rien n’était, comme un hasard de la vie fait que deux personnes se rencontrent. Un match de tennis à l’autre bout du monde, un oligarche Russe, un épisode un peu flou, une scène de débriefing, on est bien dans un roman d’espionnage. Puis le scénario se met en place. Implacable, réglé comme une horloge, une précision suisse. Un rythme suisse pour tout dire, car l’intrigue ne s’emballe pas pour autant. C’est efficace comme un rouleau compresseur sur un asphalte encore chaud, et tout aussi rapide. Je n’irai pas jusqu’à dire que l’ennui guette, mais on aimerait que ça aille un peu plus vite. Mais cette langueur n’empêche pas le vieux loup qu’est John le Carré de nous tenir en haleine et nous de nous amèner à accepter le dénouement.

C’est mon premier roman d’espionnage, difficile de dire que ce n’est pas le meilleur, mais j’avoue être un peu resté sur ma fin. Le ramage n’était pas à la hauteur du plumage.





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